Les Sables d’Olonne – C’est une belle nouvelle qui réjouira les plus jeunes amateurs de voile avides d’en découdre avec leurs aînés. La société organisatrice du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance a décidé d’élargir le format des bateaux et surtout de rajeunir la pyramide des âges des compétiteurs. Ainsi, dès le Vendée Globe 2020, les enfants et adolescents pourront prendre part à cette célèbre compétition dont le parcours prévoit de faire le tour de l’Antarctique et de laisser sur la main gauche (à bâbord, disent les marins) les trois grands caps : le Cap de Bonne-Espérance (au Sud de l’Afrique), le Cap Leeuwin (au large de l’Australie) et le Cap Horn (au sud de l’Amérique du Sud).
Une organisation facilitée
Afin de favoriser une large participation, une simple autorisation parentale couplée à un certificat médical sera nécessaire pour s’inscrire. Michel Desjoyeaux, double vainqueur de l’épreuve, apprécie cette initiative : « La voile est un sport magnifique, nous devons donner sa chance à la jeunesse. Qu’elle monte à bord de cette compétition incroyable ! » Avant de démarrer cette aventure humaine, les marins d’eau douche (ou plutôt d’eau salée) devront partir à la recherche d’un sponsor afin de disposer d’un bateau et du matériel adéquat. Il se murmure déjà que Haribo et Nutella auraient déjà approché les futurs François Gabart.
Des bateaux petits mais costauds
Face aux IMOCA de 60 pieds utilisés par les Armel le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et autres Alex Thomson (Hugo Boss), les plus jeunes embarqueront à bord d’optimists pour les moins de 12 ans et de mini-catamarans pour les moins de 18 ans. Afin de gagner en vitesse, de nombreux architectes étudient déjà l’ajout de foils sur les optimists ; d’aucuns jurent que ces petits appendices permettraient d’aller aussi vite que les IMOCA.
Côté sécurité, les organisateurs se veulent rassurants. Face aux creux de 7-8 mètres annoncés dans les mers du Sud, aux icebergs, aux objets flottants non identifiés (OFNI), tout est prévu comme l’explique le président du SAEM Vendée – Vendée Globe, Yves Auvinet : « Le gilet de sauvetage est un élément obligatoire, ainsi qu’un pigeon voyageur pour prendre des nouvelles ». Pour plus de confort, l’organisateur insiste : « Une paire de rames, si elle n’est pas imposée, est également vivement recommandée ». Rendez-vous en 2020 pour cette course qui s’annonce des plus passionnantes !
