New York – L’artiste américain, porte-drapeau du pop art actuel, a présenté hier à une centaine de journalistes triés sur le volet dont lemoyenjournal.fr le clou de sa prochaine exposition : « L’étron doré » (en anglais, golden shit ou big pile of golden shit). Cette sculpture aux dimensions grandioses (9 mètres de diamètre pour 5 mètres de hauteur) est à l’épicentre d’un schisme pictural et stylistique sans commun dans l’œuvre koonienne. Si elle reprend ce qui fait l’ADN de Jeff Koon – l’art comme idéal du beau, la simplicité du message et une excellence dans l’exécution -, c’est un véritable séisme qu’elle a provoqué dans le milieu de l’art.
Une œuvre majeure qui fait l’unanimité
A peine révélé par le maître, « L’étron doré » fait déjà partie de ses œuvres emblématiques. Les critiques d’art qui ne sont pourtant pas réputés pour leur douceur en sont convaincus. Peter Hoover du célébre Art Review affirme : « Je suis sous le choc. On ne peut que tomber sous le charme de cette superbe merde, dorée qui plus est. Elle est un message d’espoir dans ce monde en mutation ». Le grand public semble lui aussi succomber à cette nouvelle collection koonienne : « Je suis bouleversé » déclare Steven D., un jeune cadre très dynamique dans la finance. Miranda, professeur de mathématiques et mère de 2 enfants, est littéralement bousculée : « Je pense qu’il y aura un avant et un après. Personnellement, j’ai besoin de prendre du recul et sûrement de remettre un peu d’ordre dans ma vie ». Les collectionneurs d’art ne sont pas en reste. D’après nos informations, le milliardaire François Pinault qui avait déjà acquis la création Split-Rocker de Jeff Koon dès 2001 aurait déjà fait une offre de 10 millions de dollars américains.
Des grincheux anti-Koons
Si quelques tristes sires, jaloux du succès de Jeff Koons, ont qualifié « L’étron doré » de « sombre merde », voire de « sous-merde », d’autres personnalités du monde de la culture se montrent plus dubitatives comme Jérôme Clément : « Jeff Koons, c’est le reflet d’un système où quelques gros marchands et collectionneurs décident ce qui est de l’art et ce qui est beau dans l’art ». Ces avis négatifs représentent heureusement une minorité de la population.
Une présentation à Paris en 2016 ?
Les plus grandes villes du monde se pressent pour accueillir la nouvelle collection de Jeff Koons. La capitale française semble une option privilégiée par les agents de l’artiste-culte. Après Koons Versailles en 2008 mettant en scène 17 œuvres emblématiques et Jeff Koons, La Rétrospective au Centre Pompidou en 2014, l’artiste américain a fait savoir qu’il apprécierait de revenir illuminer la ville des Lumières. La mairie de Paris travaillerait d’ailleurs sur un projet de remplacement temporaire de l’obélisque de la Concorde par « L’étron doré ». Une idée de génie pour une œuvre de génie.